Les Habs et le National étaient convoqués dimanche soir dernier pour croiser le fer une troisième et dernière fois. Le gagnant de ce match ultime serait couronné champion. Une foule record de 93 spectateurs était au rendez-vous pour encourager leur équipe favorite. Une minute de silence a été observée avant le match en mémoire des victimes de l’accident impliquant l’équipe junior des Broncos de Humboldt. Valérie Bilodeau a ensuite énergisé la foule avec une vibrante interprétation des hymnes nationaux.
24 secondes. Il n’aura fallu que 24 secondes au National pour marquer le premier but. Anthony Racine en est l’auteur alors que son tir de la pointe trouve le fond du filet après avoir dévié sur un batôn, ne laissant aucune chance à Jacob Bissonnette de faire l’arrêt. Le but a l’effet d’une douche d’eau froide sur les partisants des Habs ainsi que l’équipe elle-même. Malgré deux punitions de leur côté en première période, le National ne donne pas beaucoup de marge de manoeuvre à leurs vis-à-vis et réussissent à conserver l’avance mais un malheureux incident a semblé déstabiliser le National en fin de première période. Francis Leblanc-Bouchard est impliqué dans une collision devant le filet et il est coupé à la gorge par une lame de patin. L’attaquant a quitté le match en direction de l’hôpital. Les Habs ont ensuite profité d’une petite baisse de régime de leurs adversaires alors que Luc Therrien soulève la foule grâce à un tir précis dans la lucarne qui trompe la vigilence du gardien du National. C’est un nouveau match!
Un peu à l’image du deuxième match, les Habs sont beaucoup plus aggressifs après les premières minutes de jeu. La deuxième période en est l’example parfait. Le tricolore contrôle un peu plus le jeu au lieu d’essayer de résister et ça rapporte. Légaré sert une savante passe à Bellemare qui se retrouve seul devant le gardien et il ne rate pas sa chance. José Leblanc-Bouchard réplique quelques minutes plus tard mais Mathieu Labrecque redonne les devants aux Habs quelques instants plus tard. Jacob Bissonnette, fidèle à sa dernière performance de la semaine précédante, frustre à plusieurs reprises les attaquants du National.
Maxime Laliberté sème l’hystérie dans le complexe sportif en début de troisième. En désavantage numérique, il se retrouve seul devant Cédrick Barbeau qu’il déjoue et loge le disque dans un filet béant. Il ne s’arrête pas là, un peu plus de deux minutes plus tard, il donne un coussin de 3 buts à son équipe. Avec environ 8 minutes à jouer, les Habs se dirigent tout droit vers un 2e championnat d’hiver en 3 ans. Le National tente de monter un dernier assaut. Rémi Gaucher complète une belle pièce de jeu mais c’est trop tard pour la troupe de Jean-Phylippe Demers. Les pièces d’équipement se retrouvent partout dans les airs et sur la glace. Les Habs sont à nouveau champions !
Qui l’eût cru ? Quel parcours incroyable pour cette bande de guerriers. Avec une fiche tout juste au dessus de la barre des .500 en saison régulière, les Habs ont éliminés les équipes de 2e, 3e et 1ière position. La victoire de 5-4 en quarts-de-finale contre les Hawks. Le but victorieux de Jonathan Maybury pour éliminer AutomobileEnDirect.com avec 14 secondes à jouer. La but de Dan Bellemare en double-prolongation dans le match #2 contre le National. Et pour terminer, une victoire spectaculaire devant une salle comble au Complexe Sportif Candiac dans le match ultime face à Jean-Phylippe Demers qui jouait pour eux les deux années précédentes. On parle ici d’une ligue de garage, n’oubliez pas !
Francis Leblanc-Bouchard s’en tire heureusement avec une blessure superficielle, quelques points de suture, mais surtout beaucoup de frustration de ne pas avoir pu terminer le match.
C’est une victoire très spéciale pour les Habs qui ont su remonter une pente qui semblait insurmontable à un certain point en saison régulière. On parlait même d’une sortie en première ronde. Bref, on ne donnait pas cher de leur peau pour battre les meilleures équipes du circuit, les vraies machines de hockey, quoi ! Il y a eu des blessures, des accrochages entre co-équipiers, des départs. Pendant quelques temps, les Habs n’avaient même pas de gardien régulier après le départ de Patrick Bonneville, que plusieurs considéraient comme la pierre angulaire des succès de l’équipe lors de leur conquête il y a deux ans. Malgré tout ça, chaque joueur portant l’uniforme du tricolore a trouvé un moyen de contribuer. Ils ont pratiquement arraché des mains de leurs adversaires chaque victoire en séries éliminatoires. Ils ont trouvé le moyen de s’amuser. de tisser des liens, de gagner.
Félicitations à l’édition 2017-2018 des Habs !
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